"http://www.w3.org/TR/html4/loose.dtd"> Le plan Schlieffen


Le Plan Schlieffen





Le plan Schlieffen est le surnom d'un plan militaire datant de 1905, qui a été appliqué sous une forme modifiée par les armées allemandes au tout début de la Première Guerre mondiale. Il doit son nom au général Von Schlieffen qui fut le chef de l'État-Major général de l'Armée allemande de 1891 à 1905. Mais c'est le général Von Moltke qui a adapté continuellement le plan à partir de 1906 et l'a fait appliquer en 1914.

Les idées maîtresses de ce plan sont :

d'abord de concentrer le gros des armées allemandes le long des frontières occidentales du Reich en n'assurant qu'une protection minimale à l'est face au danger russe,

ensuite d'attaquer à travers le Luxembourg et la Belgique pour contourner par le nord toutes les forces françaises massées le long de la frontière franco-allemande,

puis de faire pivoter l'aile droite marchante allemande vers le sud pour prendre Paris,

et enfin encercler les troupes françaises.

Ce plan implique l'obtention d'un droit de passage par la Belgique ou, à défaut, le passage en force avec violation de la neutralité belge.


(Sources : CANOPE Base Numérique du patrimoine d'Alsace)


Les préparations

Les premières opérations militaires allemandes ont lieu au tout début de la mobilisation, alors que la majorité de l'armée n'a pas encore quitté les casernes : il s'agit de couvrir le déploiement, d'occuper le Luxembourg et de lancer le coup de main sur Liège.

Le Luxembourg, sans force militaire capable de résister, doit être occupé rapidement selon le plan allemand afin de servir de zone de déploiement à deux corps d'armée de la 4e armée. Les VIIIe et XVIIIe débarquent dans les gares luxembourgeoises. Dès le 1er août, la gare de Troisvierges, à l'extrémité nord du grand-duché, est contrôlée par des éléments allemands. Le 2 août au matin, c'est la totalité du Luxembourg, qui est sous contôle allemand.

Le coup de main sur la position fortifiée de Liège se prépare, dès l'après-midi du 4 août, sur le front Aix-la-Chapelle, Le 4, la cavalerie franchit la frontière. L'assaut se fait dans la nuit du 5 au 6 août, conformément au plan. Il réussit en partie. La ville, la citadelle et la plupart de ses ponts sont pris, mais les douze forts entourant l'agglomération refusent de se rendre immédiatement. Le siège des forts isolés se poursuit donc avec leur bombardement. Ils finissent par se rendent les uns après les autres entre le 8 et 16 août. Pendant ce temps, le 2e corps de cavalerie, ainsi que les corps d'armée de la 1re et de la 2e armées, passent sur la rive gauche de la Meuse, de part et d'autre de Liège.


assaut de Liège et de ses forts par les première et seconde armées allemandes.

(Sources : Wikipédia).


Invasion de la Belgique

Sur le front de l'Ouest, la poursuite des Français en Lorraine par l'aile gauche allemande est bloquée dès le 24 août lors de la Bataille des Frontières et celle des Français et des Britanniques lancée par l'aile droite allemande continue pendant une dizaine de jours, mais elle reprend rapidement. La Belgique est alors envahie.

Contre toute attente, l’armée allemande se heurte tout d’abord à une forte résistance de l’armée belge, notamment à Anvers et à Mons.


(Sources : Horizon 14-18)


Le 7 août débarquent en Europe continentale 75.000 hommes du Corps expéditionnaire britannique qui ont pour mission de stopper l’avancée allemande en Belgique puis en France. Les Anglais viendront soutenir l’armée belge lors de la bataille de Mons le 23 août 1914 et. Ils ralentiront à nouveau l’armée allemande lors de la bataille du Cateau le 26 août. De même, lors du siège de Maubeuge qui commence le 27 août, les force françaises opposent une résistance farouche pour la défense de la place forte et détournent ainsi près de 60.000 soldats allemands de leur objectif, ... marcher sur Paris.



La première bataille de la Marne, déclenchée le 5 septembre, met fin au plan Schlieffen : l’armée française a eu le temps de rassembler ses hommes et se tient prête à défendre Paris. La guerre ne sera pas courte et l’armée allemande sera contrainte de se battre sur les deux fronts, en Belgique et en France d’une part et en Russie de l’autre.