La Bataille d'Ypres

La Bataille d'Ypres

du 19 octobre au 30 novembre 1914



La première bataille d'Ypres, aussi connue sous le nom de bataille des Flandres, fut la dernière bataille majeure de la première année de la Première Guerre mondiale qui eut lieu à Ypres en Belgique. Elle marque, avec la bataille de l'Yser, la fin de ce que l'on nomma la course à la mer



(Sources : Wikipédia.)



Le 18 octobre, la cavalerie française atteint Roulers et Cortemark. Quant aux 87ème et 89ème Divisions Territoriales, elles organise à Ypres un contre défensif pour donner la main à l'armée belge. Ypres va devenir l'axe d'une lutte sans merci. Sa situation topographique va rendre difficile et longue sa retraite ,car elle forme un saillant des plus mal couvert, dont la pointe s'accuse au village Subürb.

Au début de la bataille, les alliés sont loin de pouvoir disposer de troupes suffisamment nombreuses. Cent mille hommes seulement vont se heurter à cinq cent mille allemands. pendant les trois semaines de combat, l'égalité numérique ne sera jamais être atteinte.

Le 19 octobre, les Anglais espéraient prendre l'offensive sur Bruges et Gand. Ils se mettent en marche dans cette direction, maisdés le 21 octobre, ils sont arrêtés à Saint-Julien. A leur droite, le 3ème corps britannique subit un assez grave échec à Comines, sur la Lys. La poussée ennemie fait reculer en même temps les Français. En résistant difficilement aux attaques ennemies, tandis que, ils gagnent Dixmude et forment barrière au nord. Tandis que notre 9ème Corps progresse sur Passchendaele, Bixschoote est repris. Mais l'ennemi riposte si vigoureusement que c'est tout juste si, le 24 octobre, nos troupes avançent d'un kilomètre. Trois jours après, les rangs ennemis se grossissent d'une partie des forces chassées par l'inondation sur l'Yser.

Le 27 octobre, les Français avancent légèrement au nord de Langemark, mais la division anglaise, assaillie par des masses énormes d'infanterie, est obligée de rendre le terrain conquis. La progression des alliés se trouve arrêtée. De plus les troupes britanniques fléchissent gravement. La concentration germanique est opérée. Ypres devra supporter les plus âpres assauts.



Attaque de l'Infanterie allemande à Langemark.

(Sources : weapons.com.)



Le 29 octobre, huit Corps d'Armée se jettent à l'assaut sur Ypres, que nos troupes sont obligées de traverser. Ypres devient le but d'un infernal bombardement. Le lendemain, après une alternative de succès et de revers, les Anglais sont obligés de céder devant des forces très supérieures et de laisser aux Allemands le village de KleinZillebeke. Une perte plus grave encore, celle d'Hollebeke, livre à l'ennemi une des voies d'accès d'Ypres et va lui permettre d'approcher de très prés la ville. Trois bataillons de zouaves sont envoyés pour reprendre le village. Ils y réussissent par une véhémente contre-attaque.

Le 31 octobre, les Anglais reprennent hardiment l'offensive. Mais un nouvel assaut des Allemands emporte Hollebeke, Zandvoorte et Gheluvelt, ainsi que Messines. Dans ces conditions, le front est percé et il semble que rien ne peut plus empêcher l'ennemi de faire sur Ypres la trouée qu'il espère. Déjà, entre Wytschaete et Saint Éloi, une colonne bavaroise fonce droit sur Ypres. En arrière de Saint Éloi, on n'est pas encore arrivé à rétablir la ligne britannique crevée. En outre, nos contingents qui occupent l'extrême front vont être coupés de leur ligne de retraite. Alors deux cent cinquante hommes portant les uniformes de toutes armes engagent une lutte disproportionnée avec l'ennemi. L'élan est si impétueux, le choc si violent qu'une sorte de panique irraisonnée s'empare de ceux qui tout à l'heure menaçaient la ville et qui maintenant, faisant demi-tour, s'enfuient à toutes jambes vers leurs lignes. Vaillamment, les Anglais contre attaquèrent dans l'après midi. Gheluvelt est repris. Bientôt, Messines sera repris à la force des baïonnettes et notre ligne devant Ypres se retrouvera intacte.

Dans la nuit du 31 octobre, une attaque est entreprise par les troupes françaises contre le château d'Hollebeke. Mais les Allemands ne se laissent pas surprendre. Ils ont disposé autour du château des embuscades qui reçoivent notre avant garde par une vive fusillade. De terribles feux d'artillerie et de violentes contre attaques d'infanterie rendirent impossible l'assaut du château.

Le 1 novembre, les Anglais perdent encore Wytschaete, Messines et la crête couvrant Ypres. Mais notre 91e corps reprend Wytschaete. Ensuite une contre offensive est déclenchée au nord et au sud d'Ypres, l'ennemi est contraint de légèrement reculer.

La journée du 11 novembre fut marquée par plus d'acharnement encore. les Divisions allemandes reculent avec des pertes énormes.

Le 13 et le 14 novembres, les Allemands essayent encore d'ébranler nos lignes, leurs tentative sont aussi infructueuse que les précédentes. Enfin, les attaques de l'ennemi se ralentissent, puis cessent. Pour se venger de cette résistance, alors les Allemands s'acharnent à la destruction d'Ypres et de ses merveilles architecturales. La cathédrale et la Halle aux Drapiers s'écroulent sous le tir des canons lourds. La vieille cité n'est bientôt plus qu'un monceau de ruines fumantes



Ypres en ruines _ la cathédrale Saint Martin.

(Sources : Entre France Estonie ... telle est l'Europe.)



La seule bataille d'Ypres a coûté à l'ennemi plus de cent cinquante mille hommes. La Belgique était sauvée. Dunkerque et Calais voient s'évanouir la menace qui pesait sur eux. L'invasion se trouve solidement endiguée. La victoire des Flandres a continué la victoire de la Marne.



La guerre de mouvement était terminée pour longtemps, et toujours face à face les deux armées allaient se stabiliser pendant longtemps dans les tranchées.